PRESENTATION DU CYCLE DE LA DEMARCHE « Chemins de Terroirs – Planete Terroirs »
Si nous admettons qu’un terroir est une construction, l’expression spécifique des interactions entre une société et son milieu, il nous faut travailler sur le chemin qui en permet la réalisation en n’importe quel territoire du globe.
Ce chemin ne peut se réduire à un constat géologique, à des données climatiques, à un processus historique… Il doit intégrer tous ces facteurs dans une complexité trop difficile pour en faire une description linéaire. Ce sont les groupes sociaux, les communautés, les personnes qui, plus ou moins consciemment portent cette complexité. Nous les appelons des «acteurs» au sens où quelle que soit la conscience qu’ils ont de ce qu’ils font, ils produisent une histoire sociale, organisent une économie, développent des rites sociaux, mettent en place des institutions politiques. Dans la construction d’un projet «terroir» il s’agit de mettre à jour par les acteurs concernés le maximum d’éléments favorables à sa réussite, il s’agit de connaître au mieux les interactions entre leur société et leur milieu, produites dans l’histoire en ses multiples tempo : temps long, temps courts …
Pour engager ce processus, de Rencontres en Forums Internationaux, les travaux Planète Terroirs ont permis d’élaborer une méthode d’action : Le « Chemin de Terroir ». Loin de fournir une recette miracle elle permet néanmoins de fournir un « cadre d’action » apte à rassembles les hommes et les énergies, à permettre la prise de conscience collective des ressources matérielles et immatérielles d’un territoire, favorise l’émergence d’un itinéraire de développement autour des savoirs faire locaux pour ( re)lancer une économie locale autour de ses spécificités de ses cultures, notamment alimentaires, de ses spécificités de son identité en perpétuelle évolution. Nous pouvons essayer de décrire quelques-unes des étapes nécessaires à son émergence.
Le mot « chemin » indique, dès le départ, et sans démonstration préalable, qu’un terroir est une démarche plus qu’un état. Il appelle à l »intelligence collective en élaborant des éléments de méthode « universelle » de traitement des spécificités locales. Le projet de terroir est plus un processus qu’un plan quinquennal, ce qui n’indique pas une absence de direction, de prévision, d’étapes.
La formulation « Le chemin se fait en marchant par des acteurs autonomes » semble plus pertinente que la formulation « le développement vient du haut par décision hiérarchique volontaire experte ». Le terroir est construction de transversalité, il met en lien, en intelligence (lien entre les liens), il participe à créer du langage commun par et autour du projet.
Mais en disant que le chemin se fait en marchant, cela n’indique pas l’absence de guide possible, de carte universelle pour un itinéraire spécifique de chaque terroir. Nous pouvons parler de « clés d’émergence», de « facteurs de pérennisation du panier de biens et de la rente… il s’agit bien de donner les éléments essentiels de la construction de terroirs à repérer sur chaque territoire pour les pondérer, les faire interagir en fonction de l’expérience locale.
C’est tout l’objet de cette boucle vertueuse qui d’étapes en étapes ouvre le « champ des possibles »….
Nota : pour voir en détail cliquer avec la « main » sur le texte surligné.
Ouvrir la Marche : Le déclic
1ère Etape: Défricher -> le Comité de pilotage
2 eme Etape : Labourer -> cartographie participative
voir le site d’un spécialiste
voir une réalisation : au Burkina Faso
3 ème Etape : Semer
4 ème Etape : Dynamiser
5 ème Etape : Récolter
6 ème Etape : Fêter